Il le relâche à son tour à contre-cœur, conscient qu'ils ne peuvent pas rester sous la douche indéfiniment - malheureusement. Sans la chaleur de son corps contre le sien, le forgeron a soudain très froid et l'eau qui rugit toujours n'y change rien. Il réprime un frisson et arrête le jet qui ne sert dans l'absolu pas à grand chose en l'état. Un forgeron, ça prend sa douche le soir. Celle-ci n'était utile que pour une chose - se vider les bourses - et malgré sa forme manifestement toujours olympique, ce n'est décemment plus faisable.

Il lui rend son sourire avec une moue pas vraiment inquiète et hausse les épaules.

Au pire, j'ai accès au coffre.

Il tend un doigt vers la porte de la douche et les serviettes visibles au-delà du verre.

On devrait sortir avant d'attraper la mort.

Il dissimule un léger rire derrière un sourire affectueux. Il ne comprendra jamais d'où lui vient cette pudeur alors qu'ils ont partagé leur couche, des années auparavant. Surtout maintenant qu'ils sont sur la bonne voie pour le faire de nouveau.

Son... c'est trop compliqué. Il a à peine passé la porte que le forgeron gueule à sa suite.

Oh que si, tu vas me le faire le cirque ! ET SI TU LE FAIS PAS C'EST MOI QUI LE FERAIS !

Comme s'il allait le laisser s'en tirer aussi facilement..